
Salut
n°80 - Octobre 2001

"Découvrez
les secrets de l'incroyable changement de look de la chanteuse"
Ça
fait maintenant quelques mois que le publie te connaît et t'apprécie.
Tu as vendu 500 000 exemplaires d'Avent de partir, c'est énorme.
Qu'est-ce que la succès a le plus changé en toi ?
Eve : Je crois très sincèrement que je suis restée
la même qu'avant. Ce qui m'arrive ne m'a pas tourné la
tête, et j'espère bien qu'il en sera toujours ainsi. La
seule chose qui fait que je suis différente, c'est que j'ai pris
de l'assurance. J'a plus confiance en moi qu'avant, ce qui n'es vraiment
pas dur, vu combien j'étais complexée et timide ! (Elle
rit.) Chanter sur scène, ce que j'ai fait tout l'été,
vous oblige à vous extérioriser. Mais c'est surtout l'amour
du public qui m'a donné des ailes. Se sentir aimée et
avoir l'impression de compter pour les autres, c'est un formidable moteur.
Pardon
d'insister, mais tu étais vraiment très timide... Ne dois-tu
pas te forcer un peu pour paraître si à l'aise aujourd'hui
?
Eve : C'est bizarre, ma nouvelle aisance me vient naturellement,
et, d'ailleurs, ceux qui me connaissent depuis longtemps sont super
épatés. Ils ont eu l'habitude de me voir tellement effacée
lors des repas de famille... Ce n'était qu'enfermée dans
ma chambre avec ma cousine que je devenais une vraie pipelette, sinon
j'étais plutôt muette. Mais, en même temps, sur un
plateau de télé, lorsque je suis interviewée, je
suis tétanisée. J'ai le cur qui bat à cent
à l'heure dès que l'on me pose une question. Tu vois,
je ne suis pas encore tout à fait guérie !
Depuis
quelques jours, on découvre sur notre petit écran, ton
dernier clip, celui qui illustre ta chanson Je sais. Et ô surprise
! on constate une sacrée évolution au niveau de ton look.
Te voilà femme fatale. Est-ce ton choix ou le délire du
styliste ?
Eve : On dit que les timides sont les gens les plus audacieux, et
ça doit être vrai. Quand j'étais ado, j'ai toujours
eu envie de me démarquer. Dans ma petite ville, on se moquait
même de moi quand je portais des pantalons pattes d'éph'
avant tout le monde ou du vernis à ongles flashy. Mais ça
me plaisait bien ! L'image que j'ai dans le clip de Je sais est exactement
celle que je voulais donner de moi dès le début de ma
carrière, mais ma maison de disques trouvait que c'était
trop tôt. Qu'il valait mieux commencer par quelque chose de plus
sage, de plus banal. J'ai suivi ses conseils, mais je le regrette parce
que ça ne me correspondait pas. À force d'insister, j'ai
réussi à imposer mon style : je suis enfin moi-même.
Quelle
est la tenue qu'on t'a obligé à porter et que tu détestais
?
Eve : Il n'y en a pas une en particulier, mais j'avoue que la première
fois que j'ai visionné le clip d'Avant de partir, je n'étais
pas très contente. Je ne me trouvais vraiment pas à mon
avantage. Je m'estimais même être franchement moche avec
mes cernes !
Aujourd'hui,
on a l'impression que, pour avoir du succès, il faut être
sexy.
Eve : Moi, je fais une grande différence entre sexy et sensuelle.
Je n'aime pas du tout le look de toutes ces bimbos américaines
avec de gros seins et des shorts courts. À mon goût, Mariah
Carey ou Kylie Minogue, c'est trop ! En revanche, Jennifer Lopez est
superbe ! A mes yeux, elle est hyper féminine sans jamais être
vulgaire. J'adorerais être un mélange de Winona Ryder et
de Monica Bellucci.
Jusqu'où
serais-tu capable d'aller lors d'une séance photos ?
Eve : J'aime suggérer plutôt que montrer. Alors pas
question que je montre le bout de mes seins, mais poser torse nu avec
les mains croisées sur mon buste, si c'est beau et artistique,
OK. D'ailleurs, je viens de le faire pour un magazine. (ndw : voir les
photos du FHM de janvier 2002 dans la rubrique "actualité
d'Eve Angeli")
Toi
qui dis être très jalouse n'as-tu pas peur de la réaction
de ton amoureux en arborant des tenues pareilles ?
Eve : Si mon mec s'habille de façon sexy sans pour autant
regarder les autres filles, je ne serais pas jalouse, juste fière
d'être aux bras d'un garçon aussi beau. Et je crois que
c'est ce qu'il ressent à mon égard. Il est content que
je prenne soin de moi.
Si
tu fais attention à ton apparence, tu dois être une ton
assidue du shopping et des défilés de mode
Eve : Eh bien, non ! Je te l'ai dit, je suis une fille zarbi ! Je
n'aime pas trop traîner des heures dans les boutiques et je n'achète
pas tous les magazines de mode.
Tu
as pourtant un couturier préféré...
Eve : J'aime beaucoup Jean-Paul Gaultier et les tenues qu'il a faites
pour Madonna. Et j'adore la robe de mon clip, qui a été
réalisée spécialement pour moi par Christian Dior.
N'as-tu
jamais rêvé de devenir mannequin ?
Eve : Quand j'étais petite, un médecin avait fait
un calcul savant et prédit que je mesurerais 1m76... Alors, oui,
c'est vrai, j'ai longtemps espéré devenir top model. Mais,
finalement, il me manque 6 cm et, surtout, beaucoup de docilité.
J'ai trop de caractère pour me laisser diriger pendant des heures
sans râler !
Penses-tu
que porter des tenues de ce genre soit un bon moyen de séduire
les garçons ?
Eve : Franchement, je n'ai jamais été très
forte au jeu de la séduction. Avant de rencontrer la personne
qui m'aime aujourd'hui, je n'étais pas douée pour ça.
Tu l'auras compris, j'étais trop timide. Avec lui, les choses
se sont faites naturellement. D'abord une amitié, puis de l'amour.
Pas besoin de stratagèmes, ni de robes décolletées.
J'ai juste eu à rester moi-même, et ça a marché.
Ta
plus grosse dépense, à ce jour, je parie que c'est un
vêtement
Eve : Gagné ! Avant même d'avoir touché les
sous de mon disque, je n'ai pas su résister à ce manteau
en cuir rouge que je porte aujourd'hui. Cinq mille francs, c'est pas
donné, mais bon, pour une fois... (Sourire).
Propos recueillis par Veronick