"Eve
Angeli : Bienvenue chez moi !"
Elle
n'y est plus souvent, dans cette maison de Provence ! Et pourtant,
c'est là qu'elle a rêvé, toute son adolescence,
de devenir chanteuse. Pour Club Plus, la princesse du top a accepté
de revenir sur les lieux des ses espoirs enfin réalisés.
Nous voilà à Nîmes, dans l'intimité d'Eve
Angeli. Et c'est une exclusivité !
Voici
donc ta maison ! C'est là que tu as passé Noêl
?
Eve : Oui, c'est là, en famille ! Comme je n'avais pas
encore touché d'argent, j'ai fait des mini-cadeaux mais on
était ensemble et c'est ce qui comptait. Ca faisait six mois
que je n'avais pas vu mon frère parce qu'il était
en Nouvelle-Calédonie. Il avait suivi mon aventure par le
biais de ma mère qui lui envoyait toutes les coupures de
presse. Mais c'était bon de se retrouver, surtout qu'on a
toujours été très proches tous les deux.
Ta
chambre est toute rangée. Où sont cachés tes
posters ?
Eve : Quand j'ai quitté la maison il y a deux ans, j'ai
tout pris : mes posters, mes peluches ... C'est pour cela que ça
fait un peu désert. Je me suis recréé mon ambiance
dans ma nouvelle maison, près de Lyon. Je voulais me faire
un nouveau nid douillet.
Comment
était l'ambiance quand tu vivais chez tes parents ?
Eve : Ca pouvait être assez calme parce que mon père
est agent commercial. Dans la semaine, il n'était quasiment
pas là. Donc, le soir, on se retrouvait à trois, ma
mère, mon frère et moi. Alors c'est vrai, c'était
plus bruyant le week-end. Surtout l'été !
A
cause de la piscine? Ca devait être l'enfer pour la grande
timide que tu étais!
Eve : C'est rien de le dire ! Il y avait souvent du monde autour.
Les amis de mon frère, ceux de mes parents. Comme j'étais
une vraie sauvage, je fuyais les envahis-seurs. Je passais des week-ends
entiers dans ma chambre, au frais à chanter. Mais il arrivait
aussi que j'invite quelques copines. Je me souviens d'un jour où
deux garcons ont téléphoné pour me prévenir
qu'ils passeraient par chez moi pour piquer une tête. Comme
j'étais avec deux amies et que je n'avais pas envie de les
voir, je leur ai indiqué le mauvais chemin pour venir. Malheureusement,
ils sont tombés sur une lointaine voisine qui leur a dit
où se trouvait la maison. Mais j'ai fait l'innocente quand
ils m'ont parlé des mes indications ...
Quelle
était ta pièce préférée ?
Eve : C'était ma chambre, définitivement ! Mais
je passais aussi du temps dans la cuisine, quand il me prenait l'envie
de faire un gâteau. Le problème, c'est que je les faisais
au pif, sans suivre une recette. Parfois ils étaient durs
comme du ciment, parfois très liquides. Mais en dehors de
ces envies de gâteaux, je ne m'arrêtais à la
cuisine que pour me faire un dîner rapide. Comme ma mère
travaillait tard, on mangeait quand on voulait, souvent chacun de
son coté. Moi, c'étais souvent dans ma chambre. Je
me faisais des oeufs et des pâtes, et je filais dans mon antre.
Et
puis un jour, tu as déménagé. Tu t'es retrouvée
toutes seule ?
Eve : Pas tout à fait parce que j'ai eu de la chance.
J'ai emmenagé dans un logement attenant à la maison
des parents d'une copine, à la campagne. J'étais tout
près de chez Michel Rostaing, mon auteur-compositeur qui
est aussi mon manager. Et on travaillait toute la journée
ensemble. Mais c'est vrai que le soir, pendant la première
année, c'était pesant. Quand vraiment je me sentais
trop seule, j'allais voir les parents de ma copine. Mais comme j'étais
toujours aussi timide, je restais souvent seule devant la télé
et j'attendais le lendemain.
Ca
devait être dur !
Eve : Très ! J'étais très proche de ma
mère, toujours dans ses jupes. La première année,
elle me manquait énormément. J'avais un cafard terrible.
Mais je voulais avancer dans la musique, alors j'ai tenu bon.
Aujourd'hui
que tu as un rytme de folie, tu dois apprécier la solitude
!
Eve
:
On peut même dire que je la recherche. Je cours dans tous
les sens et je ne rentre pas tous les soirs à la maison.
Alors quand j'y suis, c'est le bonheur de me retrouver seule ! Depuis
quelques mois, je rencontre tellement de gens que, parfois, j'ai
besoin de silence.
Propos
recueillis par Dany Blondelle