Le Progrès (journal stéphanois) - 14 février 2002

Née à Sète, finaliste de "Graines de star" en 99, installée près de Vienne, cette jeune chanteuse de 22 ans entend bien ne pas se laisser griser par le succès.
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Passionnée de musique et sûre de la richesse de cette voix qui lui a été donnée, mais qu'elle se doit de cultiver et d'entretenir, telle nous est apparue Eve Angeli. A la fois consciente de ce qui lui arrive si vite et de la nécessité à bien gérer une carrière naissante.
Eve :
C'est vrai qu'en même pas deux ans, je viens de passer du stade de petite apprenante à celui d'interprète qui commence à jouir d'une certaine notoriété. Mais avec mon manager Michel Rostaing, on est bien d'accord. Même nantie d'un disque d'or et d'un de platine pour plus de 500.000 exemplaires vendus, j'ai totalement conscience des risques de ce métier. Il y a trop d'exemples de montées éphémères sur un seul titre à succès, suivies d'une brutale et définitive retombée aux oubliettes peu après !

Bien qu'on vous voie régulièrement à la télévision, comme ce fut le cas encore récemment chez Thierry Ardisson ou Christine Bravo, pourquoi préférez-vous résider en Rhônes-Alpes plutôt qu'à Paris ?
Eve : Ca va vous paraître peut-être surprenant. J'ai quitté mon bord de mer pour m'établir en Rhône et Loire. Et je m'y sens très bien. J'ai conscience que je suis jeune, alors je veux rester les pieds solidement plantés sur terre. Même si je chante des chansons d'amour, de rêve et de mélancolie... et que les médias me font les yeux doux actuellement !

Quel était l'objectif de ces 2 jours de travail au conservatoire de St-Etienne ?
Eve :
Tout simplement mettre au point ma première grande tournée en live, que nous allons entreprendre dès le début du mois de mars avec une vingtaine de titres. Je dois dire qu'ici nous avons trouvé des conditions d'accueil et d'acoustique remarquables. Avec Michel et les musiciens, on avait besoin d'affiner en toute tranquillité. Voilà qui est fait.

Vous avez chanté en concours devant des jurys sévères. Vous êtes également passée en première parie de Lio, en plein air et devant des milliers de spectateurs. Comment vous adaptez-vous ?
Eve :
Je crois que c'est la force qui m'anime. C'est vrai que je suis nouvelle dans ce métier, mais je sais écouter et faire le tri entre ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas. J'ai vraiment envie d'avancer et de durer. Alors je préfère me référer à des artistes comme Garou qui est passéà la Halle Tony Garnier de Lyon ce week-end. Lui, c'en ai un vrai, il a tellement galéré avant !

Eve Angeli va bientôt partir pour une quarantaine de galas donnés dans tout l'hexagone. Pourvu qu'entre temps cette adorable petite chanteuse qui avoue qu'elle est d'un tempérament très jaloux et possessive n'oublie pas de revenir chanter à St-Etienne. Histoire qu'on lui rappelle que nous aussi... on l'aime bien !

Propos recueillis par Alain Cigolotti

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